Deicide
Till Death Do Us Part (2008)
genre : Brutal Death Metal
8/10
Earache Records


Fallait bien que ça arrive ! Et bien, ça y est, c’est un fait, Deicide est complètement parti en couille depuis un an et il serait fort étonnant qu’on puisse revoir le groupe en live avant un bon bout de temps ! Glen Benton aura quand même mis un beau bazar avec ses déboires familiaux (sa femme a quitté les USA avec leur fille) et même si ce n’est pas la première fois qu’il fait subir au groupe ses frasques, là, ça va loin quand même et c’est d’autant plus dommageable que ce nouvel album est très bon une fois de plus, même s’il ne dépasse pas The Stench Of Redemption en qualité (mais était-ce possible, d’ailleurs…).

En effet, Steve Asheim (drums) s’est encore plié en quatre pour composer un album de dingue, sans parler des soli de Ralph Santolla qui sont tout bonnement hallucinants encore une fois. Alors évidemment, The Stench Of Redemption, sorti en 2006, avait été l’aboutissement du travail d’un groupe au complet, motivé comme jamais et avait troué le cul de tout le monde de par sa qualité… On ne pourra donc que regretter que Ralph Santolla ait du venir enregistrer ses soli sous la contrainte d’un contrat à honorer, alors qu’il nous avait dit en interview qu’on ne l’y reprendrait plus jamais (d’où un nombre de soli assez limité), que Jack Owen semble ici faire de la figuration (quoique, son solo sur « Till Death Do Us ¨Part » est très bon) car pour le reste, Steve Asheim bastonne toujours aussi précisément, tandis que Glen Benton n’a certainement jamais aussi bien vociféré, ses vocaux étant un peu plus « compréhensibles ». C’est là que le cas Deicide est d’autant plus grave. Quel gâchis !

Après une intro presque planante et surprenante car instrumentale, l’album vous emmènera vers des contrées déjà dévastées par le groupe : du mid tempo jouissif (« Not As Long As We Both Shall Live »), des blasts cataclysmiques de Steve (« Hate Of All Hatreds », « In The Eyes Of God » où la vitesse est incroyable) et des riffs malsains (« Angel Of Agony » ou encore « Severed Ties », qui n’est pas sans rappeler Lunatic Of God’s Creation sur le riff lent).

Bref, Deicide met une nouvelle fois la claque à la concurrence même si on sent bien que la préparation de cet album a souffert d’un manque d’unité certain. En tout cas, si jamais le groupe devait s’arrêter là, en guise d’épitaphe, on ne pouvait pas mieux faire et voilà un titre d’album qui pourrait bien être prémonitoire ! On ne l’espère pas…

Site : http://www.myspace.com/thestenchofredemption

Will Of Death