La particularité du trio Dianogah réside dans sa forme, puisque le
groupe est constitué de deux basses, d’un batteur, le tout accompagné
d’un peu de chant. Le fond est un rock aux mélodies et structures
complexes, légèrement catchy, toujours épaulé par Steve Albini et
influencé selon les membres du groupe par Big Black, Meshuggah, The
Minute Men et New Order. Enfin ça, c’était jusqu’en 2002, année à
partir de laquelle le groupe s’est fait très discret pour s’adonner à
d’autres activités mais aussi pour concocter tout doucement ce nouvel
opus, intitulé qhnnnl.
Dianogah revient donc après six années de silence radio avec plein de
surprises. En effet, ils se sont offerts les services de John McEntire
(Tortoise) à l’enregistrement pour préparer un album au son très
propre, riche en accompagnements de voix féminine (assurée par
Stephanie Morris de The Pawner’s Society et Scotland Yard Gospel
Choir), et en arrangements au violon (interprété ici par Andrew Bird de
Bowl Of Fire). Leur répertoire s’embellit donc de titres plus massifs
aux rondeurs sophistiquées. Le jeu des deux basses se croise toujours
pour enrôler l’auditeur dans un tourbillon mélodique très rassurant. Et
puis, il y a ce titre au nom imprononçable, « qhnnnl », qui
fait référence à un morceau énervé, dans lequel la saturation prend le
dessus, et offre le titre le plus heavy du trio chicagoan.
Dianogah est donc de retour avec un quatrième album réussi, aux
mélodies accrocheuses et prouve qu’après une longue période
d’inactivité, il est possible de surprendre et d’innover sans tomber
dans la redite des précédents albums.
Site : http://www.dianogah.com
Site : http://www.myspace.com/dianogahband
Gaet’