Elysean Blaze, pour ceux qui ne connaissent pas, est un solo-band
(celui d’un certain Mutatiis) de black metal atmosphérique
de Melbourne, en Australie qui voit, à l’instar de leurs
compatriotes de Portal, rééditer leurs deux derniers
albums par Osmose Productions, qui semble donc depuis quelque temps
renouer avec l’underground le plus absolu, comme aux
débuts du label. Que dire ? Ces deux albums sont à
réserver aux trve raw black metalleux, tant le son de ces deux
albums semble tout droit sorti des caves des Dark Funeral ou Mayhem des
débuts. Ils ne connaissent pas le 48 pistes en Australie ou quoi
? Bref, z’avez intérêt à avoir une bonne
sonorisation pour espérer apprécier ces albums !
Le premier, Levitating The Carnal, sorti en 2006, montre un groupe qui
n’hésite pas à étirer ses titres en de
très longues parties doom voire carrément planantes
où les claviers sont sensés planter les
atmosphères mélancoliques (« Sigh Of Night »,
le piano de « Beyond The Shape Of Mortality », qui dure
plus de 14 minutes) ou carrément lugubres (« Eclipse
»). Les riffs ne sont pas très rapides et quand ça
blaste, ça ne s’entend quasiment pas tant le son de
batterie est catastrophique. On nage bien en plein underground,
là, n’étant pas très loin du tout de Burzum
musicalement ! Un voyage totalement horrifique que ce premier album
!
Beneath Silent Faces, sorti en 2007, présente le même type
de son bien que ce soit légèrement plus audible.
Côté musical, on nage là aussi en plein
désespoir moral, sorte de procession funèbre d’une
lenteur incroyable avec des riffs hyper simplistes qui
s’accélèrent parfois (« A Constellation Of
Souls », « Despair »), sans pouvoir vraiment vous
dire ce qu’on entend comme batterie (comme boîte à
rythmes plutôt) derrière… Et c’est comme
ça pendant tout l’album, entre sections planantes
complètement désespérées et riffs plus
rapides, où les vocaux sont presque absents.
On peut vous assurer que s’il pleut dehors, l’écoute
de ces deux albums à la suite risque de vous entraîner
dans des abîmes psychologiques, tant le nihilisme et la totale
noirceur développés sur ces deux rééditions
sont palpables, sauf qu’encore une fois, si on n’est pas un
trve black métalleux, écouter des albums avec un tel son
relève de la gageure. Allez, je retourne me pendre, moi !
Site : http://www.myspace.com/officialelysianblaze
Will Of Death
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