"Emeth" ou "vérité" en hébreu, la
vérité ici, c'est que si vous ne connaissez pas encore le
quintette belge, il serait temps d'y prêter une oreille. Le
dernier effort du groupe, ayant notamment en son sein Matty Dupont,
ancien guitariste d'Aborted, risque d'en marquer plus d'un, et surtout
de surprendre ceux qui ont suivi leurs précédents albums.
Telesis se veut beaucoup plus accessible qu'Insidious et Reticulated,
correspondant mieux à la tendance actuelle même si le
groupe n’a pas pour autant perdu son identité, on peut
juste parler d’une évolution plus en phase avec la donne
actuelle dans le métal.
Pour rentrer un peu plus dans le vif du sujet, parlons un peu plus de
ce nouveau son. La production des frères polonais Slawek et
Wojtek Wieslawski est très différente de celles choisies
pour les précédents opus, beaucoup plus claire et propre.
Des titres beaucoup moins déstructurés auxquels on
accroche tout de suite. Le moins que l’on puisse dire c’est
que cet album est entêtant et qu’on ne peut
s’empêcher de l’écouter, et ce n’est pas
pour nous déplaire. Un des leitmotivs de cet album est
l’échange de riffs déstructurés entre les
deux guitares, à la Morbid Angel, pour créer cette
ambiance malsaine, présente sur toutes les chansons de
l’album mais plus particulièrement sur « Anochi
Kofer » et « Soulstorming Echoes ». Même Dimmu
Borgir est de la partie avec quelques notes de claviers, mais n'allez
surtout pas croire que les énervés d'Emeth se sont
calmés, c'est là que vous pourriez vous prendre une
grosse claque à coups de blasts. On peut aussi noter la
participation de Boris de Leng Tch'e sur « Will To Power »
et la présence d’Erlend Caspersen de Blood Red Throne
à la basse sur cet album.
Emeth est incontestablement un groupe montant à suivre de
très près et Telesis marquera sûrement un tournant
dans leur carrière.
Site : http://www.myspace.com/emethbe
Julie