Ce premier album d’Empyr est typiquement le genre de disque que
l’on attend les crocs aiguisés, prêt à tout
déchiqueter la rage au ventre, la bave aux lèvres, avec
l’envie de démolir tout. Forcément, avec un tel
line-up, on se dit que si ces gars-là pratiquent le metal,
c’est forcément mal, pas assez evil et trop sucré,
et bien sûr, à des fins commerciales. Mais cette fois-ci,
si le groupe arrive à vendre beaucoup, cela sera
mérité. Car en bon défenseur de la tête de
bouc que nous sommes, cet album a de sérieux atouts pour
séduire.
Première surprise, le line-up se révèle des plus
convaincants dans ce nouvel exercice. Si nous n’avions pas de
doute pour Fred de Watcha à la gratte, un peu sur Jocelyn de
Vegastar à la batterie, c’est bien Benoît,
l’ex-chanteur de Kyo, qui nous faisait un peu peur. Et
après plusieurs écoutes, on se rend compte que
c’est bien lui qui domine cet album, emmenant son chant dans des
contrées dont on regrette qu’il ne les ait pas
visitées plus tôt. Musicalement, la formation ne cache pas
ses influences, et le disque navigue entre Tool, Deftones, Team Sleep
et A Perfect Circle, sans jamais singer, avec un univers sombre et des
mélodies souvent désespérées. Bien
sûr, du tube, il y en a à la pelle, avec en tête
« New Day », qui squatte déjà les ondes. Mais
c’est bien sûr avec des morceaux plus profonds comme
« God Is My Lover » ou « Forbidden Song » que
le groupe grave ses premières lettres de noblesses.
Reste à savoir si le groupe arrivera à casser les
barrières qu’ont dressées trop vite les fans de
metal devant eux, et sortir de tous ces préjugés qui
n’ont plus place avec cet album réellement
séduisant, avec un véritable travail
d’orfèvre à la production, et aux mélodies
entêtantes.
Site : http://www.myspace.com/empyrmusic
Geoffrey