S’attaquer à une pierre angulaire du Metal tous styles
confondus en la ré-enregistrant complètement, fallait
avoir de sacrées couilles, surtout que mighty Paul Baloff, le
chanteur originel du groupe, n’est plus. Exodus a eu les cojones
de relever le défi, un peu comme si Slayer avait entrepris de
réenregistrer Reign In Blood ou Metallica, Master Of Puppets
avec un son et une production plus actuels.
Sauf que dans le cas d’Exodus, contrairement à Metallica,
ce que propose le groupe depuis son retour en 2004 n’est pas
très éloigné des compos de Bonded By Blood et
qu’en live, c’est toujours une vraie machine de guerre.
Résultat, on n’est pas choqués, bien au contraire,
tant cette nouvelle version ne dénature pas la version
originelle. Tout au plus certains tempos ont un peu
évolué comme « And Then There Were
None », légèrement plus lente que
l’originale et certains soli sont légèrement
différents, notamment ceux joués par Lee Altus. Pour le
reste, c’est certainement le chant de Rob Dukes qui fera
débat car beaucoup plus moderne que celui de Paul ou encore de
Steve Souza, qui étaient par définition très old
school. Mais là encore, le mec assure, comme il le fait en live
depuis des années et sur albums depuis 2 opus. Alors,
c’est plus agressif, moins aigu mais comme le tout est soutenu
par le son actuel de la basse atomique de Jack Gibson, vraiment,
ça passe comme une lettre à la poste.
Une bonne prod, une interprétation fidèle et sans faille,
un chanteur qui a son style mais qui reprend certains gimmicks de son
aîné, on ne demandait rien de plus afin de rendre un
parfait hommage à Paul Baloff, qui ne se retournera pas dans sa
tombe ! Et puis, cet album ne pouvait ressortir que chez Nuclear
Blast, c’était prédestiné, comme le prouvent
les paroles de « And Then There Were
None » : “Wars
coming start running - Eyes blinded by the nuclear blast - Hearts
beating retreating - All around are bodies burned to ash …”. Voilà, la boucle est bouclée ! Exodus rules !
Site : http://www.myspace.com/exodus
Will Of Death