On avait pourtant pris l'habitude de vous conseiller d'éviter ce
genre de groupes. Cette nouvelle vague de “post-machin” qui
n'a aucune règle, qui bafouille le concept de chansons et qui
part dans tous les sens. Trop facile parfois de faire n'importe quoi et
de prétendre au génie. Et pour nous pauvres auditeurs,
repérer le vrai génie du n'importe quoi est un
véritable défi. Alors quand ce trio
chant/guitare/claviers-samples débarque avec un album dont la
pochette aux mille couleurs annonce parfaitement le contenu, un
réflexe nous pousse à crier au scandale. Mais dès
la première écoute, le doute s'installe et on commence
à s'attacher à ce trio déjanté. La
qualité des riffs, le synthé fou-fou et
omniprésent, ces interludes électroniques, les longues
plages atmosphériques, la violence inouïe de certains
passages... On est pris dans une tenaille et il y a toujours quelque
chose qui se passe pour nous y accrocher. Certains thèmes
reviennent, l'ambiance est maîtrisée : Genghis Tron sait
où il va. Si on ajoute à ce cocktail quelques morceaux
magnifiques de beauté et de puissance (“I Won't Come Back
Alive”), on obtient la parfaite exception à la
règle : voilà un groupe qui fait un peu n'importe quoi,
mais pas n'importe comment.
Site : http://www.genghistron.com/
Site : http://www.myspace.com/genghistron
Yath