Ça ferait du bien à tout le monde de revenir à une
conception un peu plus « ancienne » de la musique. On ne
joue pas aux vieux cons, mais considérer un album comme une
compile de mp3’s est une aberration. Et les
consommateurs-téléchargeurs ne sont certainement pas les
seuls coupables… Pour apprécier un album à sa
juste valeur, il faut un minimum être au courant de qui joue dans
le groupe, de ce que ces personnes ont déjà fait, et du
contexte de la scène actuelle. Par exemple, lorsqu’un
nouvel album de Hate Eternal débarque, ce n’est pas juste
une tripotée de gifles. C’est Monsieur Eric Rutan (vous
avez dit Morbid quelque chose ??), et c’est trois albums
énormes dont un impérial I, Monarch. En plus, en lisant
les paroles, en regardant la pochette et les poses des musiciens, on ne
peut que ressentir quelque chose de spécial.
Et cette nouvelle galette du joujou de Rutan est encore une fois
impériale. Tellement dominatrice (presque hautaine),
qu’elle risque d’en laisser plus d’un sur le bord de
la route. La voix de Rutan est tellement gutturale et inhumaine
qu’elle en est profondément effrayante. Le
déferlement technique et brutal incessant va en rebuter
plusieurs, mais il ne fait que rendre les éclairs
mélodiques (pas si rares que ça) plus poignants («
Bringer Of Storms »).
Les « pointilleux » du genre discuteront toute leur vie sur
cette prod’ rêche mais balaise, sur la basse en roue libre
ou sur le jeu de batterie avec double automatique, mais le fait est que
la violence de Hate Eternal est tellement impériale et
précise à la fois qu’elle dégage quelque
chose de mystique qui l’élève automatiquement et
largement au dessus de la masse.
Site : http://www.myspace.com/haeteternal
Yath