Retour en arrière. Si The Jester Race avait impressionné dans les milieux avertis, c’est bien l’album Colony qui avait propulsé In Flames au sommet du death mélodique. Deux ans après, Clayman enfonçait le clou en poussant encore plus les penchants mélodiques et les nappes de claviers chers au groupe. Puis arrivèrent Reroute To Remain et Soundtrack To Your Escape, sortes d’atelier de chimiste où le groupe trouva enfin l’équilibre parfait, donnant naissance à Come Clarity, synthèse jubilatoire de tout le talent du groupe.

Avec les années, la composition du groupe s’est affinée, et la place prépondérante des mélodies s’est affirmée. In Flames réussit à terrasser tout en proposant en plus de vraies chansons. Et autant dire que A Sense Of Purpose a de quoi susciter toutes les convoitises. Car en cette période metalcore, In Flames semble être le seul groupe capable de faire la liaison entre le vieux continent et cette nouvelle scène metal américaine. Un dépoussiérage habile du death mélodique, pour lui donner suffisamment de force et de modernité pour conquérir le plus grand nombre. Et plutôt que de stagner, In Flames pousse encore plus aujourd’hui ses expérimentations. Si la hargne est toujours là, le chant clair d’Anders s’affirme encore plus, donnant des accents inédits à la musique du groupe. Si l’aventureux « The Chosen Pessimist » risque de surprendre, les « The Mirror truth», « Disconnected » et autre « Sober and Irrevelant » feront mouche.

In Flames, c’est carré, très propre, certains riffs se ressemblent parfois, mais le tout reste d’une efficacité sans faille. Peut-être trop américain, dans son envie de multiplier les singles au détriment de véritables assauts métalliques, A Sense Of Purpose reste impressionnant dans ses constructions très efficaces. Et pendant que certains creusent, In Flames continue de tenir le pistolet. La classe.

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Geoffrey