Dire que les Québécois de Kataklysm nous ont
perforé le céans à la sortie de In The Arms Of
Devastation est un faible mot ! Pour nous, le groupe venait de sortir
son Reign In Blood, le truc ultime quoi et les concerts qui ont suivi
nous avaient complètement achevés ! Devant tant de
qualité et de capacité à rendre fous les gens en
live, Kataklysm allait-il être capable de rééditer
l’exploit avec Prevail ? A l’écoute de ce nouvel
album, il semblerait que oui même si quelques changements sont
à signaler.
Tout d’abord, le groupe est allé s’encanailler du
côté de Jason Suecof (Foo Fighters…), ce qui donne
à l’album un son plus américanisé, plus
froid aussi je dirais. Les sons de la grosse caisse et de la basse sont
cataclysmiques, tandis que les grattes sonnent malheureusement un peu
plus synthétiques. Malgré tout, cet album est vrai
rouleau-compresseur qui va une nouvelle fois faire date dans la
désormais très féconde discographie des
Québécois. Le groupe a su varier une nouvelle fois son
propos, avec certains titres déjà appelés à
devenir des classiques, comme l’éponyme « Prevail
», les très catchy « Taking The World By Storm
» et « Blood In Heaven » (certainement un des titres
les plus mélodiques du groupe depuis sa création, dont le
premier riff n’est pas sans rappeler les trucs super heavy
d’Immortal) ou encore le bien brutal et malsain « Tear Down
The Kingdom », qui va déclencher des pogos monstrueux en
live.
Kataklysm a vraiment poussé au maximum ses capacités
d’accroche des titres, le tout sans recourir à une
technique surabondante et nuisible et cet album tournera encore une
fois en boucle quand vous l’aurez acquis. Vous serez aussi ravis
d’apprendre que le groupe a remis un petit instrumental bien
mélodique en fin d’album (« The Last Effort »)
où Pat O’Brien de Cannibal Corpse vient nous sortir un
solo comme il en avait le secret quand il faisait encore partie de
Nevermore et que Dave Linsk d’Overkill vient survitaminer
d’un solo bien thrash « Blood In Heaven ». Ceci dit,
la palme de l’excellence est quand même à
décerner à Maurizio Iacono pour sa prestation aux vocaux,
entre death et black comme toujours mais avec une capacité
accrue à articuler ses paroles, tout en les rendant très
malsaines mais aussi à Max Duhamel à la batterie qui a
beaucoup bossé pour nous ressortir des hyper-blasts à la
Martin Maurais, comme sur le titre « The Vultures Are Watching
».
Bref, vous l’aurez compris, cet album est une mine de bons titres
où Kataklysm, tout en reprenant des éléments de
son passé comme les hyper-blasts ou les passages très
catchy qui étaient légion sur In The Arms Of Devastation,
parvient à proposer du neuf tout en continuant de progresser
dans la composition et dans l’exécution. Vivement la
prochaine tournée qu’on aille se reprendre une claque en
live !
Site : http://www.kataklysmrocks.com/
Site : http://www.myspace.com/kataklysm
Will Of Death