Après un deuxième album, Mirrors, sorti en 2006, Misery Signals nous livre aujourd’hui son troisième album enregistré sous la houlette du plus barré des musiciens Canadiens : Devin Townsend, avec lequel le groupe avait déjà travaillé pour son premier EP.
Que peux-t-on donc attendre du cru 2008 de Misery Signals ? Tout simplement plus ou moins la suite directe de Mirrors avec une évolution mélodique plutôt bien sentie, un son et une production du feu de dieu.
L’album débute sur les chapeaux de roues avec 3 titres de pur Metal Hardcore agressif où les powers chords se font sentir à fond la caisse et où la voix de Karl Schubbach se veut grasse et grave à souhait. Et puis la musique évolue tout doucement avec un « Coma » plus aérien et mélancolique afin de virer un peu de bord avec « A Certain Death », où une voix claire fait son arrivée.
Certains pourront juger ça prévisible mais nous aurons plus tendance, nous, à dire que cela apporte un souffle salvateur à l’album. La suite évolue encore plus dans le sens de la variété où de nombreux riffs allient astucieusement agressivité et arpèges mélodiques, où les deux derniers titres de l’album atteignent l’apogée de la variété.
Encore une fois, beaucoup se diront que la guitare sèche n’a vraiment rien à faire dans cet album mais ce serait vraiment passer à côté de quelque chose car l’association, on le répète, est réellement subtile.
Un bon album, une bonne suite, un groupe à suivre.

Pierre Antoine