Comme tous les 2 ans, le Motörhead nouveau est tiré et la
cuvée 2008 est intitulée
« Motorizer ». Le gang enchaîne ainsi son
septième album d'affilée avec le même line-up, et
il faut reconnaître que cette stabilité est on ne peut
plus bénéfique, au vu du succès que le groupe
rencontre actuellement, à tel point que la France a
été gratifiée d'une tournée des
Zénith pour la sortie de Kiss Of Death et de deux passages au
Hellfest en 3 ans !
Un Motörhead, c'est un peu comme un Pommard qui a bien vieilli :
il n'y a pas de mauvaise surprise, on sait à quoi s'attendre et
malgré tout, c'est toujours avec impatience que l'on s'attelle
à la dégustation. La première lampée, avec
un « Runaround Man », qui n'est pas sans rappeler
l'excellent « In The name Of Tragedy », est bien
pêchue et met tout de suite en bouche par son côté
immédiat et efficace. Le rock est le leitmotiv du trio et il le
prouve avec « Teach You How To Sing The Blues »
qui a le profil d'un futur classique avec son pur riff de rock n' roll
digne de Chuck Berry. L'intro de « Rock Out »
fait penser à « Stone Deaf Forever » et se
montre tout aussi efficace tandis que « Buried
Alive » et « Time Is Right » envoient
sévère, comme si le trio était composé de
jeunes loups prêts à conquérir le monde.
Campbell se prête avec bonheur au jeu en slide sur
« The Thousand Names Of God » et nous gratifie de
soli inspirés tout au long de l'album tandis que Mikkey Dee,
comme d'habitude, est d'une redoutable efficacité autant dans le
pilonnage que dans les mid tempos. Quant à Lemmy, qui prend
visiblement beaucoup de plaisir avec ses comparses, sa basse ronflante
et sa voix unique font que Motörhead ne sera jamais un groupe
comme les autres.
Au final, Motörhead nous sert un millésime gouleyant,
fruité et fort en bouche que les connaisseurs ne manqueront pas
de classer parmi les meilleurs crus que Lemmy et ses sbires aient put
nous offrir ces dernières années.
Site : http://www.imotorhead.com/
Site : http://www.myspace.com/motorhead
Breizhjoker