Dire que les deux premiers albums de Phazm avaient récolté ici tous nos
suffrages est un faible mot ! Le troisième album est toujours un
tournant : soit, c’est celui de la confirmation, soit celui de la
redite… Et bien, nous, on est carrément fans ! On ne présentera
donc plus le style du groupe formé par Pierrick (ex-Scarve, Agressor)
et l’inamovible Max à la basse, puisque le death ‘n roll de rednecks
des compères a fait ses preuves en live sauf qu’une nouvelle fois,
notre mâchoire traîne par terre tellement le groove insufflé par ce
nouvel album au son parfait pour le style (Francis Caste) est
implacable.
Tous les titres nous appellent à taper du pied et à secouer la tête, à
l’instar des cavalcades de « Necrophiliac » et du terrible
« Damnation », sorte de hillbilly-metal auréolé d’un superbe
solo. Le groupe nous rappelle aussi une nouvelle fois que de la musique
de rednecks, ça se pratique aussi en acoustique et en slide autour d’un
feu de camp, assis sur un tronc d’arbre, avec « Strange
Song », qui inspire au western, le genre de truc où on imagine un
cow-boy quitter une ville sur son canasson après avoir rétabli l’ordre
à coups de revolver dans un saloon. L’humour noir n’est jamais très
loin quand le doomesque « Welcome To My Funeral » invite au
dernier voyage juste avant que le groupe ne renvoie à nouveau une purée
motörheadienne des familles avec « The Old Smell Of Meat ».
Pierrick, qui a encore progressé en solo, s’en donne à cœur joie
vocalement, alternant voix timbrée claire et chant écorché, comme sur
le tubesque « Mucho Mojo », où il devient une sorte de mix de
Chris Isaak (le fameux « Blue Hotel ») et de Lars G. Petrov
d’Entombed. Le groupe n’oublie pas qu’il vient aussi du death/black
avec les blasts ravageurs de Gorgor (Addicted, Imperial Sodomy) avec le
très brutal « The End ». Cerise sur le gâteau, Phazm se fend
d’une reprise bien personnelle et tout bonnement jouissive du
« Damage Inc » de Metallica pour finir sur
« Adrift », titre lourdingue au début qui continue par un
riff très death metal. Parfait bouquet final de cet excellent album,
nul doute que ce titre est aussi appelé à devenir un autre classique du
combo.
Bref, même s’il n’y a plus d’harmonica, Phazm continue avec ce
Cornerstone Of The Macabre sa route triomphale sur les sentiers death
‘n roll, délivrant une nouvelle merveille de groove. A une époque où le
rock metal de Volbeat cartonne, n’oublions pas qu’en France, Phazm a
été une sorte de pionnier, remplaçant ni plus ni moins dans nos cœurs
Entombed, ce qui n’était pas une mince affaire !
Site : http://www.myspace.com/thetruephazm
Will Of Death
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