Le quatuor américain de Racebannon est de retour avec un album encore plus torturé et violent dans lequel rock n’ roll, rage, agressivité et schizophrénie sont concentrés pour vous contrarier durant les 10 titres qui le composent. C’est rapide, lourd, crade et intense. On ne s’ennuie jamais et ce, grâce à la richesse des riffs, l’alternance de passages abrasifs, oppressants et pondérés. Ca groove, ça vous déchire les tympans, ça vous met mal à l’aise parfois et une fois que vous vous êtes envoyé la totalité de la seringue, vous vous surprenez à trembler comme si vous étiez en manque et vous en redemandez : « Allez juste un dernier fixe » comme réclamait Mark Renton, le personnage de Irvine Welsh.
Le gros atout de Acid Or Blood réside dans le chant tordu de Mike Anderson qui est encore plus hystérique et fait preuve de riches variantes : hurlé, chanté, chuchoté, braillé, bégayé, murmuré, essoufflé, plaintif… un mix entre Greg Puciato (Dillinger Escape Plan), Jacob Bannon (Converge), Mike Patton (Faith No More, Fantômas...) ou encore Jonathan Davis (Korn). Le brailleur déjanté débite des flots de paroles à la vitesse d’une dose d’acide se mélangeant à votre sang.
Un album donc offensif, varié, tourmenté et intense, résumant parfaitement ce qui se fait de bon dans la veine neo-screamo-noise-hardcore engendrée par Converge. L’ensemble est très bien concocté, sans jamais tricher ni surdoser. La surdose, c’est vous qui vous l’injecterez.
Site : http://www.racebannon.net