Difficile de parler de ce premier album de Sothis sans évoquer le fait
qu'il soit totalement impersonnel. Le genre de truc en plastique, sans
véritable identité, déjà entendu ailleurs. Sothis, c'est un peu le
Dimmu Borgir d'il y a quelques années, celui qui n'avait pas encore les
moyens d'embaucher un philharmonique et qui se concentrait donc sur la
qualité de ses compos.
Et le pire dans tout ça, c'est que De Oppresso Liber (oui, ils se
prennent vraiment au sérieux, comme Dimmu) est bon. Il a toutes les
qualités pour faire un excellent album de black symphonique. À
commencer par le son tip top, propre, puissant, cristallin et
redoutablement précis. Le chant est écorché, identique à celui de
Shagrath et les riffs incisifs mènent la danse, appuyés par les
arrangements symphoniques grandiloquents. « Of Night And
Silence », qui ouvre le bal est une parfaite entrée en matière et
place directement les pions de Sothis, qui ne se donne même pas la
peine de vouloir être original (à part peut-être pendant les quelques
soli inspirés qui émaillent l'album).
Vous l'aurez donc compris, Sothis, c'est la copie parfaite, sérieuse et
indépendante, qui a toutes les qualités pour remplacer les dernières
sorties d'un Dimmu Borgir parti sous d'autres cieux. Et malgré le goût
amer toujours laissé par un groupe peu original, il reste quelques
beaux exercices de style sur De Oppresso Liber comme « Beneath A
Black Boiling Sky » ou le plus épique « Defience ».
Site : http://www.myspace.com/sothis
Yath