Tangaroa, quintet originaire de Leeds, débarque après dix années
d’existence, avec un véritable premier album, intitulé One Hand For The
Knife, One Hand For The Throat. De quoi vous mettre au parfum d’emblée
et faire fuir les moins courageux. Car de la bravoure, il va vous en
falloir pour affronter la déferlante de riffs que les Anglais balancent
durant presque cinquante minutes. Ca saigne de partout sans jamais
s’arrêter. Les riffs se succèdent les uns après les autres sans vous
laisser respirer. Imaginez Meshuggah jouant à leur sauce l’album
Calculating Infinity de Dillinger Escape Plan. Tout s’enchaîne à une
vitesse telle, qu’il vous faudra plusieurs écoutes pour espérer retenir
un soupçon de plan.
Alternance de riffs/solis très rapides et de grosses rythmiques
écrasantes en contre-temps, les huit titres qui composent cet album
font preuve d’un haut niveau technique. Entre plans jazz, grind et
hardcore… les cinq Anglais démontrent qu’ils ont bien travaillé leurs
gammes et leurs exercices dans ces genres. Ca reste efficace, mais on
se lasse très vite puisque vu d’ensemble, tous les morceaux se
ressemblent… et s’assemblent. Le chant très grind vient donner un peu
de structure à toute cette mixture auditive, mais sans réelle accroche.
One Hand For The Knife, One Hand For The Throat s’adresse donc à tous
les « maso-core métalleux » en quête du riff ultime, qui
aiment les albums de démonstration technique, et qui jouissent de s’en
prendre plein les oreilles. On ne pourra pas leur reprocher cette
qualité mais on aurait aimé qu’elle soit associée à un peu plus d’âme
et d’originalité.
Site : http://www.tangaroa.org.uk
Gaet’