« Dis-moi, Vincent Bennett (vocaliste du groupe), c’est bien beau
de dire qu’à partir du moment où on aura essayé de définir le style que
joue un groupe, ça perdra tout son sens. Sauf qu’en ce qui concerne The
Acacia Strain, ben mon gars, y a pas 50 définitions possibles ! Tu
joues du deathcore au sens strict du terme et on va te dire un
truc : on en a plus que marre en fait ! ». Voilà pour le
ressenti général car le chant très linéaire de Vince, entre hardcore et
death évidemment, bien que très puissant, semble avoir été entendu des
dizaines de fois déjà.
Rythmiquement parlant, les Américains sont certes un vrai rouleau
compresseur dans leur genre mais où sont les accélérations ? On
pense même parfois à certains trucs de Meshuggah, vous savez, ces
passages très lourds, avec une rythmique hypnotique et quelques
dissonances à la gratte derrière ? La ressemblance ne s’arrête pas
là puisque le son (excellent au demeurant) concocté par Zeuss (Shadows
Fall, Hatebreed) est d’une puissance rare. Mais voilà, le groupe a beau
essayer de nous transmettre son nihilisme et sa misanthropie par un
chant haineux (cet album est certainement le plus colérique de la
discographie du groupe) et terminer son album en trompe-l’œil avec
l’instrumental très mélodique « The Behemoth », les
rythmiques sont beaucoup trop répétitives et les reprises de breaks
quasi inexistantes.
En gros, un album à réserver aux fans du style en manque mais qui pour
les autres, va vite s’avérer indigeste à cause d’une trop grande
linéarité. Un album à la limite du pénible, tout simplement alors qu’on
sent qu’il y a un réel potentiel derrière.
Site : http://www.myspace.com/theacaciastrain
Will Of Death
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