Quand Mick Kenney (Anaal Nathrakh) ne fait pas de la musique de cinglés, il produit de la musique de cinglés.
Imaginez Anaal Nathrakh qui copulerait avec Morbid Angel et Napalm Death, vous auriez Theoktony. Ajoutez à ça un chanteur qui envoie du bois comme jamais, de manière lourde, salle, écorchée, il est évident qu’on ne fait pas dans la joie la plus extrême.
C’est plutôt un paysage de désolation totale dans une obscurité planante où les esprits pervertis sont les seuls bienvenus.
De nombreux passages rappellent inévitablement les influences citées plus haut, avec en tête « Living Reveiver » et ses breaks “Morbid Angeliens”.
Il serait donc facile de réduire Theoktony a un simple ersatz de plus mais ce serait négliger la qualité indéniable des morceaux et le nombre incalculable de détails qui parcourent cette première livraison.
Non content d’être cataclysmique, le groupe sait aussi se faire mélodique comme sur le riff principal de « Plaugued By The Wretchedness Of Mans Desire ».
Alors, n’hésitez pas une seule seconde à poser une oreille sur cet album qui en vaut vraiment la peine.

Pierre Antoine