On vous parlait l'autre jour de ces albums qui arrivent
précédés d'une “aura”
particulière. Les membres du groupe, la pochette, le lieu, les
conditions d'enregistrement. Toutes ces informations annexes
influencent énormément l'écoute, et peuvent, par
exemple, donner envie d'encenser ou de démolir un album avant
même l'avoir écouté. Tusk arrive avec une aura
extrêmement positive. Des membres de Pelican, une superbe
pochette et le tout sort sur le très à la mode Tortuga.
Bref, ça sentait le carton plein.
Sauf que parfois, nous autres chroniqueurs, écoutons les
disques. Et malheureusement pour Tusk, son aura va fondre rapidement
pour se transformer en perplexité totale. Comment vous
conseiller un tel album ? C'est sûr, certains vous diront qu'il
faut rentrer dedans, qu'il est bizarre mais qu'il a une telle
ambiance... Ce genre de personnes qui trouvent l'album génial,
mais qui ne l'écoutent eux-mêmes jamais. The Resisting
Dreamer commence par un « The Everlasting Taste Of Disguise
» qui alterne passages groovy et planants. Pas mal, mais rien de
tonitruant non plus, d'autant que le groove est parfois maladroit et
que le chant hurlé est loin de susciter l'émotion.
D'ailleurs, la déception atteint son sommet sur le dernier titre
(l'album ne contient que 4 morceaux pour environ 37 min, ça
aussi, c'est hype). Un pavé de 16 min qui promet beaucoup, mais
où il ne se passe finalement pas grand chose. Où il ne se
passe rien du tout, même…
Site : http://www.myspace.com/tuskgrind
Yath