ALBUM DU MOIS DE MARS 2008 n°2
C’est bête. Mais
alors très bête. C’est puéril, débile,
ça vole rarement au-dessus de la ceinture, mais on adore. Si
avec Monsieur Patate, leur précédent disque, les Ultra
Vomit s’étaient imposé dans le haut de
l’affiche des groupes de grind débilo-rigolos avec
Gronibard, le groupe passe l’étape supérieure ici.
En prenant le parti de se moquer de tout, d’utiliser des textes
aussi profonds que « Tirelipimpon sur le chiwawa » ou
« quand j’étais petit, je n’étais pas
grand », le groupe aurait pu facilement tomber dans
l’anecdotique, sauf si les moyens d’expression musicale
n’avaient pas été aussi tranchants. Musiciens
talentueux, ils ont donc décidé d’utiliser leur
savoir-faire au plus juste, et revisitent tout au long de l’album
tout un tas de styles musicaux : Motörhead et le rock n’
roll sur « Quand j’étais petit », le
néo sur « Darry Cowl Chamber », le heavy teuton
à la Helloween sur « Boulangerie-Pâtisserie »,
le hardcore sur « Les Bonnes Manières » et «
Pour Un Mosh » (sur un air de « Pour Un Flirt » de
Michel Delpèche), le black metal scandinave avec «
Maïté Ravendark » et « Mountains Of Maths
», le death mélodique aussi en singeant At The Gates sur
« Gremlins At The Gates » (reprenant par
là-même le thème du film Gremlins), le death metal
sur « Canidal Corpse », le néo classique sur «
W.A Mozart 25th Symphony Allegro in C Minor) et bien d’autres.
La précision sur les imitations des différents courants
du Metal est impressionnante, renvoyant bien des formations se
réclamant de ces mouvements à leur garage de
répète. On ne s’ennuie jamais, on se gosse beaucoup
à l’écoute de titres aussi fin que « Poil De
Cul » ou encore « Croûte De Pus ». Alors oui,
cela pourrait sentir l’anecdotique et le juvénile, mais
avec une telle puissance des riffs, on ne peut qu’applaudir. Pipi
caca power !
Site : http://ultra.vomit.free.fr/
Site : http://www.myspace.com/ultravomit
Geoffrey