Si la fin des années 90’s aurait pu être fatale pour
Whitesnake, ce sont bien les tournées incessantes depuis
quelques années qui ont redoré le blason du groupe. Et
c’est bien dans cette énergie retrouvée que ce Good
To Be Bad, bien loin de la médiocrité de Restless Heart,
dernier album en date de 1997. Même si David Coverdale a
aujourd’hui des côtés très cliché de
la rock star usée par les années d’excès,
cachée derrière un sourire ultra brite et une peau de
visage tendue comme le string de Miss Dominique, il reste un vocaliste
hors pair, au timbre unique. Et les années ne semblent pas avoir
de prise sur cette tessiture qui tient du don divin, toujours aussi
chaleureuse et puissante.
Comme d’habitude, il est entouré d’un line-up de
rêve, avec Doug Aldrich à la guitare, accompagné de
Reb Beach, Chris Frazier à la batterie, Uriah Duffy à la
basse et Timothy Drurry aux claviers. Une somme de talents pour un
blues rock instinctif (« A Fool In Love »), avec de gros
riffs atypiques (« Best Years », « Got What you need
», « Call On Me »). Et bien sûr, un album de
Whitesnake ne serait pas sans son lot de ballades qui transpirent le
sexe. Si « All I Want, All I Need » sonne daté et
tiré de la BO d’un film américain des années
80, « Summer Rain » et « Til The End Of Time »
sont plus convaincants.
Pour ses trente ans, Le Serpent Blanc brille toujours, renouvelant en
plus son cheptel de tubes (« Lay Down your love » en
tête), allongeant une liste déjà impressionnante de
classiques du rock.
Site : http://whitesnake.com
Geoffrey