Atreyu serait-il allé trop loin avec Lead Sails And Paper Anchor,
son précédent album ? Même si cela faisait quelques
années que nous avions fait une croix sur le groupe de metalcore
énervé des débuts, il est vrai que cet album, malgré
l’énorme tube « Becoming The Bull », partait
dans tous les sens, mélangeant Metal, Punk à roulette, Death
Metal… Un risque qui avait déchaîné la foudre des
fans, mais pas les critiques, car l’album avait de sérieux atouts.
Et comme un réveil, Congregation Of The Damned revient un peu à
un style plus direct, plus agressif. Mais Atreyu est, et restera un groupe
atypique, par cette faculté à transformer chaque morceau
en tube (l’incroyable morceau éponyme). Que ce soit dans des riffs
bien sentis, avec ce qu’il faut de violence, des refrains énervants
car entêtants, et surtout une science de l’arrangement rare. La
maturité d’écriture de la formation se ressent dans chaque
accélération, cassure de rythme, dans ces orchestrations
venues de nulle part (les violons sur Bleeding Is A Luxury). Pris séparément,
chaque élément n’a rien de nouveau (le chant sur « Stop !
Before It’s Too Late » pompé sur In Flames), mais mélangé
avec ce talent, on se retrouve vite addict à cette musque calibrée
radio US, mais tellement jouissive au fil des écoutes (sauf peut-être
la ballade en trop « Wait For You », juste abominable,
qui clôt l’album). Après, Atreyu ne semble que très
peu se soucier de la France, mais la France sera-t-elle enfin intéressée
par le groupe ? Ici, la réponse est oui.
Site : http://www.atreyurock.com
Site : http://www.myspace.com/atreyurock
Geoffrey