Comme pour beaucoup de groupes, le drame de Disarmonia Mundi est son premier
album. Nebularium était un ovni musical, qualifié à
l’époque de « Death Mélodique meets Opeth ».
L’ennui est que depuis, Ettore Rigotti, leader de Disarmonia Mundi, a
décidé de simplifier considérablement le propos et
de se focaliser sur ce qu’il aime : le Death Mélodique suédois.
A tel point que l’italien a invité LE chanteur emblématique
de la scène suédoise, Björn « Speed »
Strid (Soilwork) à chanter sur ses 2ème et 3ème albums.
Autant dire qu’il a donné le bâton pour se faire battre…
Ce choix radical a eu l’effet de fâcher une bonne moitié
des amoureux de Nebularium. Les autres, eux, ont continué à
aimer Disarmonia Mundi, juste pour le plaisir et pour la qualité
incontestable de chaque chanson pondue par Ettore.
The Isolation Game, 4ème opus, ne déroge pas à la
règle et continue de surnager, malgré son manque total d’originalité.
Les compos sont imparables et accrocheuses dans un style pourtant rabâché
depuis plus de 10 ans maintenant. Ce nouvel opus est un poil plus violent
que ses prédécesseurs, il est habité par un sentiment
d’urgence, d’hystérie toujours maîtrisée (« Blacklight
Rush »). Björn « Speed » Strid n’est
plus qu’un invité sur cet album et ses apparitions, certes remarquées,
ne font que renforcer l’idée qu’avec ou sans lui, Disarmonia Mundi
reste un excellent groupe (« Perdition Haze », « Digging
The Grave Of Silence »).
Les nostalgiques de Nebularium seront peut-être même vexés
par un « Glimmer » qui rappelle ouvertement cette
période, comme un clin d’œil au passé, désormais
révolu. Mais quand on écoute avec passion et qu’on se laisse
emporter par l’efficacité hallucinante de certains morceaux (« Stepchild
Of Laceration »), on se demande finalement s’il faut pleurer
ou se réjouir.
Site : http://www.disarmoniamundi.com
Site : http://www.myspace.com/disarmoniamundi
Yath