Dismo n’est pas seulement qu’un distributeur de matériel électrique,
de chauffage et de luminaire - pour ceux qui s’y connaissent en bricolage
- c’est dans le cas présent, le nom qu’ont choisi cinq sudistes
déjantés pour étiqueter la poisseuse picole électrique
dont ils ont le secret digestif. Ils s’étaient déjà
lancés dans l’aventure d’un premier album Absurd (…lui allait bien,
ce nom…), cocktail de deathcore au sirop stoner, bien dosé, mais
sans grand goût perturbateur.
Conscients et franchouillards, ces Azuréens décident de
rallier un foie de plus pour passer directement de l’apéro au digestif.
Ainsi, ils profitent de ce changement de cap pour garnir leur style et
écourter les morceaux tout en les étoffant de nuances prononcées,
sans pour autant perdre leur aspect incisif et violent. La moindre goutte
de ce qui traîne au bar et à la cave se voit finir au fond
d’un shaker, afin de concocter un cercueil que même Phil Anselmo
aurait du mal à s’enfiler. Le résultat est donc explosif
et vous racle les conduits à vous en souvenir même après
défécation. Le chant espagnol s’allie très bien à
l’anglais, sans gaver jusqu’à l’overdose linguistique, et laisse
place à de très bons plans caustiques, malsains et ingrats.
Finalement, électrique, le son de Dismo l’est. En terme de chauffage,
y a de quoi bien bouger en concert, et on peut d’ores et déjà
dire que Bulls & Gods s’illumine de par lui-même (comment passer
à côté de cette superbe pochette réalisée
par Rica ?). Le travail de tri des multiples influences du groupe
est logistiquement bien organisé et agencé, ce qui permet
facilement de s’y retrouver sans jamais se sentir succomber à un
coma éthylique. « Ni metal, ni hardcore, ni soumises !
»… et en plus l’humour est au rendez-vous. Un très bon condensé
rock-noise-hardcore souillé et malotru.
Site : http://www.myspace.com/dismotheband
Gaet’