Hjarnidaudi. Derrière ce nom difficilement prononçable,
excepté si un gros rhume vient déranger votre pharynx, évolue
l’univers obscur et personnel d’un seul homme, Vidar Ermesjø. Ce
Norvégien s’était déjà fait remarqué
depuis que son premier essai (Painnoisemarch, sorti en 2006 chez Paradigms
Recordings) fut réinterprété en 2008, par le chanteur
« suicido maniaco » de Shining, Niklas Kvarforth.
Psykostarevoid est un long périple instrumental effarouché,
prenant forme en quatre parties distinctes mais toutes imprégnées
de la même ambiance glaciale et oppressante. Une escapade nocturne
aux confins d’une forêt scandinave embrumée, imprégnée
d’une froideur industrielle écrasante, naissant d’une pesante et
massive succession de textures drone. Un labyrinthe de couches sonores
opaques, ensevelissant les plus frêles aux fins fonds des méandres
d’une musique pétrifiante et suicidaire. Ceux-là n’ont plus
comme unique choix que d’accrocher la corde à la branche au bout
de laquelle le poids de leur vie mettra fin à leur jour.
Psykostarevoid est un disque peu recommandable aux dépressifs.
L’ambiance désespérée qui s’en dégage pourrait
leur être fatale en ces jours d’automne où la vie se meurt
à petit feu. Plus de quarante minutes de noirceur oscillant dans
une atmosphère glauque et morne. Arriviste, subversif et obnubilant.
Site : http://www.myspace.com/hjarnidaudi
Gaet’