Quand après 9 ans d’existence Mortal Form s’est vu offrir l’opportunité
d’entrer en studio pour y enregistrer un album dans de bonnes
conditions, il est clair que les Néerlandais y sont entrés le couteau
entre les dents. Taste The Blood, le fruit de ces séances studios, a
pour thématique la guerre, ce qui convient parfaitement à la musique
proposée.
Mortal Form évolue dans un Thrash/Death cru et brutal, si ce n’est les
guitares lead, héritées du Heavy, qui viennent apporter une touche de
finesse et de mélodie. En fait, le premier nom qui vient à l’esprit en
les écoutant est Amon Amarth. Attention, ils n’évoluent pas dans le
même registre car leurs influences revendiquées sont à chercher du côté
de Kreator, Arch Ennemy et …Iron Maiden, mais cette capacité à composer
de la musique extrême tout en étant assez mélodieux avec un vrai
chanteur Death, rend leur démarche assez similaire. D’ailleurs, dès
« The Uprisng », le ton est donné : blast beats, voix
d’ours, solos de guitares léchés et un vrai sens de la mélodie et du
riff nous mettent tout de suite dedans et la seule chose que l’on
espère est que le reste de l’album soit du même acabit. Pendant 10
titres, Mortal Form assène ses riffs et ses coups de boutoir emmenés
par Rogier, excellent chanteur à la voix d’outre-tombe. De
déflagrations en déflagrations, la horde nous entraîne sur les champs
de batailles de la guerre des Gaules (« King Of The Gauls »
et son riff tourmenté) à la vie moderne que Mortal Form compare à un
combat lorsque l’on ne correspond pas aux standards de la société tel
qu’évoqué dans « Screwed », titre qui achève son auditeur et
particulièrement ses cervicales.
Mortal Form a les qualités pour séduire au-delà du public extrême, avec
un très bon premier album comme carte de visite, et peut-être aussi
accéder un jour à la première division de la scène extrême.
Site : http://myspace.com/whendeathmeetsthrash
Breizhjoker