Pas facile d’habiter le pays de l’Oncle Sam et d’officier dans un genre musical né en Europe. Certains créent (Absu par exemple) et d’autres suivent… Pour l’affaire Abigail Williams, on ne peut nier l’énorme influence de groupes cultes tels qu’Emperor sur leurs compositions (Trym Torson avait d’ailleurs assuré la batterie sur leur premier album dont un EP vient d’être réédité). Il y a cependant ce petit supplément d’âme qui vous donne un frisson rappelant les premières heures de gloire de la deuxième vague Black Metal au début des années 1990 en Scandinavie.
Dès l’ouverture de ce nouveau méfait avec « Hope The Great Betrayal », l’influence d’In The Nightside Eclipse des empereurs norvégiens est palpable, notamment dans le chant et l’ambiance. Le riff semble même emprunté au classique « A Fine Day To Die » de Bathory, repris justement par Emperor ! Plus orienté globalement sur les guitares par rapport à In The Shadow Of A Thousand Suns, les huit nouveaux hymnes mixés par Peter Tägtgren se révèlent travaillés et solides, avec des nappes de claviers désormais plus discrètes (dues peut-être au départ d’Ashley Ellyllon pour Cradle Of Filth).
Un disque pas forcément novateur donc, mais suffisamment intéressant, avec de belles mélodies.
Site : http://www.myspace.com/abigailwilliams
Seigneur Fred