Après un premier album (The Endless Agony, en 2004) extrêmement bancal qui n’avait récolté que quelques chroniques « partisanes » (cf. feu Crypt’O Goths), il s’agissait pour Anachronia de redresser la barre au plus vite. En cela, les choix de la refonte du line-up (le bassiste Fabien Courtois a donné un bout coup de fouet au groupe sur ses dernières dates) et d’un virage vers les musiques extrêmes (Black Prog) se révèlent-ils judicieux ?

Oui, partiellement. La voix femme-enfant d’Amandine Haeyaert alias Fay, désormais secondée par les grunts intelligibles mais envahissants de Zwayn, arrive à charmer bien qu’on la devine peu puissante. La plupart des compos, d’une inspiration assez égale sur la durée de l’album, sont construites comme une succession de plans portés par une batterie qui en fait souvent trop, d’où le manque d’accroche çà et là. Quant à l’ex-Amartia Vincent Vercaigne, on attend de pied ferme ses prestations guitaristiques en live sur les parties Prog un peu trop basiques enregistrées par son prédécesseur.

Avec « You Were Wrong, Part 1 » ou encore « Last Prayer, Part 2 », One Second Before tient néanmoins la route et va permettre au groupe d’envisager le futur avec sérénité.

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J. C. Baugé