« Avec The Crest, Axel Rudi Pell confirme avec brio qu’il reste un compositeur et un guitariste d’exception capable de se renouveler à chaque fois. Un grand disque ! ». Après une vingtaine d’années de carrière et une bonne douzaine d’albums, on aurait sincèrement aimé écrire de belles envolées comme cela à propos de l’Allemand mais il faut savoir rester objectif. En effet, cela fait un bon moment qu’Axel Rudi Pell est en pilotage automatique. Ayant épuisé toutes ses ficelles en termes de composition, chaque nouvelle sortie de disque démontre son incapacité ou son refus à faire évoluer une musique dans laquelle il s’est artistiquement enfermé.

Ne vous méprenez pas sur le constat qui précède, même si les mots semblent durs, The Crest est tout de même un bon album mais dans la droite lignée des précédents opus du guitariste. On y retrouve toujours une intro grandiloquente gorgée de claviers (« Prelude Of Doom »), des morceaux mêlant mélodies et puissance et qui dépotent (« Too Late », «Burning Rain » pour ne citer qu’eux), ainsi que des ballades et des instrumentaux plus ou moins inspirés (le joli « Noblesse Oblige - Opus #5 Adagio Contabile » et l’entendu « Glory Night »). Rien de bien nouveau sous le soleil allemand donc, d’autant qu’Axel recycle ses riffs et ses soli mille fois entendus jusqu’à l’écœurement. Mais franchement ce qui nous gêne le plus, c’est que le bonhomme est tout sauf imprévisible dans la construction de ses morceaux et on a toujours cette désagréable sensation de savoir bien à l’avance ce qui va arriver à nos oreilles (les refrains, le solo, etc..).

Un bon album même si c’est le même que le précédent… et certainement que le suivant.

Site : http://www.axel-rudi-pell.de

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