Après le battage médiatique disproportionné autour d’Airbourne, il fallait bien s’attendre à ce que d’autres clones d’AC/DC pointent le bout de leur nez pour profiter de l’engouement des masses - fût-il passager - pour le hard rock basique. AFM nous sort donc Big Ball de sa manche en entretenant un petit mystère sur son line-up. Levons tout de même le voile : il s’agit du nouveau projet de Thomas Gurrath, tête pensante et multi-instrumentiste de Debauchery, épaulé par Tom Naumann à la guitare lead (Sinner, Primal Fear) et Dennis Ward à la production (Pink Cream 69, Adagio). Ceux qui ont jeté une oreille sur Rockers And Wars, le 6ème album moitié death moitié hard rock de Debauchery, connaissent déjà les goûts du bonhomme pour AC/DC.
13 titres sont donc expédiés en un peu plus de ¾ d’heure. Dès « Double Demon », la messe est dite : c’est du AC/DC parfois aussi crade que Nashville Pussy, avec des soli à base de pentatoniques et d’harmoniques artificielles, de la basse ronflante en croches, une batterie minimaliste et des chœurs virils. La voix de Thomas oscille entre celles de Brian Johnson (« Killdozer ») et d’Udo Dirkschneider (« Free Fire Zone »). On ne s’étendra pas sur les lyrics (« Porna Lisa »), aussi portés sur le cul que ceux de Brian et Cie., mais sans les sous-entendus.
Moins inspiré et moins fin que son modèle australien, Big Ball finit par agacer par la platitude de ses morceaux et en viendrait presque à faire passer Black Ice pour un chef-d’œuvre. Le groupe n’a vraisemblablement qu’un avenir de chauffeur de salle : il commence d’ailleurs en mars sur les dates allemandes de Saxon.
Site : http://www.bigballrocks.com
Site : http://www.myspace.com/bigballrocks
J. C. Baugé