Franchement, parfois, on a beau se creuser les méninges, on n’arrive pas à dire. Et il est fort possible que les artistes eux-mêmes ne le sachent pas. C’est tellement bizarre que ça en devient génial, ou c’est juste du foutage de gueule pour parler vulgairement ? Impossible à dire pour Blood Of the Black Owl.
Ce 3ème LP du trio de Seattle a beau être plus court et concis que ses prédécesseurs, il n’en est pas moins illisible. Un titre de 41 minutes, planant, souvent ambiant, une atmosphère sombre et mystique avec des sons, des cris, des chuchotements. Et puis parfois, des riffs. Des gros riffs baveux, doom, terrassants. Heureusement d’ailleurs, sinon, c’est l’ennui qui guette et qui aurait pu sceller le sort de A Banishing Ritual. Comme la majorité des sorties Bindrune, il y a un côté folklorique amérindien et assez différent (super passages à la flûte).
Malheureusement, le groupe échoue là où un Wolves In The Throne Room (dans un registre légèrement différent) réussit : l’osmose parfaite entre ces moments calmes et les sursauts métalliques. Ça reste néanmoins intéressant, pas vraiment ennuyeux et totalement singulier et tordu. Et vous le savez, dès que c’est différent et tordu, on est attiré. Alors, du génie ou du foutage de gueule ? Joker.
Site : http://www.myspace.com/bloodoftheblackowl
Yath