Troisième album longue durée pour nos jeunes Gallois et
difficile de ne pas être légèrement
déçu à l’écoute de ce Fever qui ne
donnera la fièvre qu’aux plus jeunes et aux moins
difficiles d’entre vous. Alors que The Poison avait surpris et
scotché tout le monde il y a cinq ans avec son
Heavy/Thrash/Metalcore super carré, mature, avec le sens aigu de
la mélodie, leur second opus marquait ensuite un virage vers une
musique plus accessible, encore plus gentille mais toujours
soignée et assez technique, rendant hommage aux groupes qui les
ont influencés (Metallica, Iron Maiden, etc.) à leur
sauce.
Les compositions sont donc ici accrocheuses, ça joue bien avec
un son signé Don Gilmore (Linkin Park…). L’album
démarre efficacement avec l’intro à la batterie de
« The Betrayal » puis deux titres
s’enchaînent et on y croit presque. Et là,
c’est le drame… Encore du chant clair et surtout une
ballade « A Place Where You Belong » qui certes
permet une pause mais bon, la température baisse
déjà. La voix typique d’un rock mélodique US
formaté et made in Facebook, avec un côté presque
émotionnel, parfois mielleux, accompagné d’un joli
petit solo de guitare. Le pire, c’est que ça
fonctionne ! Le groupe joue ainsi aux montagnes russes tout du
long (« Pleasure And Pain » et son riff
travaillé avec un tempo soutenu puis le réussi
« Alone » avec ses belles harmonies de guitares
et ça retombe pour s’énerver vers la fin). Quelques
growls criés par moment et un très bon jeu du batteur
mettent un peu de baume au cœur et on se dit qu’ils
n’ont pas totalement rendu les armes.
Nos louveteaux britanniques, qui aimeraient bien devenir les prochains
Four Hoursemen - bon ça va, ils sont un quatuor - publient donc
là un album correct dans le genre mais trop mainstream pour la
majorité des Métalleux qui avaient apprécié
leurs débuts. Comme la grippe A, on n’en a peut-être
un peu trop fait trop tôt et ce n’est qu’une petite
fièvre finalement à laquelle on assiste…
Site : http://www.myspace.com/bulletformyvalentine
(na)billy-ben & Seigneur Fred