Pour beaucoup, Burzum représente la quintessence de l’horreur, non pas à cause de la musique d’ailleurs, mais à cause du comportement gerbant de son leader, le fameux Count Grishnach, alias Varg Vikernes, celui par qui le scandale est arrivé en Norvège (églises brûlées, meurtre d’Euronymous, leader des néo-nazis norvégiens), tandis que pour d’autres, Burzum est juste un des précurseurs du Black. Nous, comme on ne fait pas de politique et qu’on se fout roalement de ce que pense ou a pu faire Varg (d’autant qu’il a payé 16 ans de sa vie en taule ses conneries), on penchera pour la 2ème version. Quid de ce nouvel album alors ?
Belus reprend les choses où les avait laissées Varg avec Filosofem, c’est-à-dire que cet album est plutôt Black ambiant, mais heureusement sans claviers (oubliées les deux bouses de 1997 et 1999). Le son de guitare est très old school et nous replonge directement au début des années 90 mais l’album bénéficie d’une bonne production. Côté musique, cet album est redondant (Varg laissant tourner certaines rythmiques parfois jusqu’à l’écœurement), glacial (« Glemselens Elv »), hypnotique (« Morgenrøde »), mélodique souvent, parfois agressif (« Kaimadalthas’ Nedstigning »), même accrocheur (le thrashy « Sverddans ») et la voix de Varg bien éraillée sur les parties agressives est claire sur les narrations (pas toujours très intéressantes d’ailleurs).
On ne va pas en faire des tonnes avec cet album ! Il ne révolutionne pas le style, étant inégal en qualité, mais son originalité justement aujourd’hui est de montrer un musicien complètement figé dans le temps et cet album de Burzum nous replonge directement au milieu des années 90, comme si rien n’était sorti depuis (le brutal « Kielohesten »). Un come-back réussi selon nous à cet égard. Pour le reste de l’histoire de Varg, vous en ferez ce que vous voudrez…
Site : http://www.burzum.org
Site : http://www.myspace.com/burzumofficial
Will Of Death