Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore, Celeste, c'est un énorme mur de son qui écrase tout sur son passage. Un concentré de nihilisme, de misanthropie et de pessimisme. Une passion pour le malsain, la mort et la pestilence. Une musique pour le moins sauvage, bestiale et disons-le franchement, dégueulasse. Celeste, ce sont 4 gars qui n'ont pas vraiment envie de faire ami-ami avec le pape, le groupe qui fait pleurer Chuck Norris et qui saoule à chroniquer quand le soleil, qui pointe enfin le bout de son nez, donne plutôt envie d'écrire au sujet d'un truc léger et doux du genre Nick Drake, plutôt que de se taper quelque chose d'aussi déprimant et dépressif. Les présentations faites, les faits.
Quatre sorties (1 EP + 3 LP) en autant d'années d'activité, le Celeste est créatif. Il ne se renouvèle pas beaucoup de disque en disque, mais il continue de creuser un sillon qui n'a pas vraiment d'alter ego. C'est déjà ça. Le Celeste est bourrin aussi. Et quand le son est plus violent et de meilleure qualité qu'auparavant, ça déménage. Sinon, le Celeste mélange ici mieux qu'avant du doom, du black, et tout ce que les musiques extrêmes ont de plus pervers à offrir, exception faite de la lenteur. Côté bémol, un peu regrettable qu’il n’y ait la moindre prise de risque, mais le Celeste n'est pas bête et se protège de cette critique de chroniqueur flemmard avec un « De sorte que plus jamais un instant ne soit magique » (Ah oui, le Celeste aime les titres à rallonge qui n'ont rien à voir) long, traversé de plans traînants, de sonorités surprenantes et d'une bonne dose d'innovation en ce qui les concerne.
Si vous avez aimé les trois premières offrandes de la bande lyonnaise, vous pouvez y aller les yeux fermés. On se retrouve probablement dans quelques mois pour la suite...
Site : http://www.myspace.com/unhiverdeplus
Gilles Der Kaiser