Les amateurs qui suivent un peu ce qui se trame dans l’underground ont certainement déjà entendu parler de ce groupe au nom étonnant. Christian Mistress a fait parler de lui dès l’édition de sa première cassette démo. Non seulement il a réussi à en vendre 300 copies en deux temps trois mouvements, mais ce jeune groupe américain a réussi à taper dans l’śil d’une valeur sûre en la personne de Fenriz (Darkthrone). Ce dernier a déclaré que Christian Mistress jouait exactement le Heavy qu’il aimait, à l’ancienne. Et cette déclaration d’amour a suffi à créer le buzz et à susciter une attente autour de ce premier album.
Enfin, premier « petit » album car Agony & Opium ne dure que 27 minutes. Là encore, totalement en décalage avec ce qui se fait actuellement. Ce qui est difficile dans ces cas-là, c’est de se défaire de la bonne aura qui entoure le groupe pour pouvoir le juger justement. Il est de bon ton aujourd’hui de faire du Heavy à l’ancienne et il semble un peu trop facile désormais de jouer avec les sentiments d’un vieux con amateur de riffs qui galopent et de refrains mélodiques. Heureusement, Christian Mistress n’impose pas ce genre de prise de tête, car ce jeune groupe est réellement bon et plutôt original. Sa valeur ajoutée ? Une chanteuse très originale (Christine Davis) qui possède un grain très particulier, et qui arrive parfaitement à le maîtriser. L’autre atout de Christian Mistress, ce sont ces deux gratteux qui n’hésitent pas à abuser de gimmicks et de riffs aigus très old-school. On pense à la N.W.O.B.M bien sûr, mais aussi au Metallica de Kill’em All.
Et puis quand un groupe arrive à nous sortir des perles mélodiques comme « Desert Rose », on ne peut que reconnaître son grand talent. Oubliez le buzz, ce groupe est vraiment bon.
Yath |