Konstantinos Kotzamanis alias Constantine, le jeune guitariste grec qui pose avec ses 2 ESP Eclipse rivées sur les épaules, a un CV qui commence à avoir de la gueule. A 19 ans, il remplace Gus G (parti chez Ozzy) dans Nightrage, puis forme Descending avant d’intégrer Mystic Prophecy en 2008. Shredcore, son premier essai en solo, ne pouvait pas mieux porter son titre tant il redéfinit un genre qui virait à l’auto-parodie à la fin des 80’s au rythme des innombrables sorties des jeunes poulains de Mike Varney.
Au programme ici : 9 titres « guitar-driven » très (voire trop) denses avec un backing band bourrin - Bob Katsionis (Firewind) aux claviers et Frank Hubert (ex-Valley’s Eve) à la batterie qui assurent un soutien sans faille et peuvent s’exprimer pleinement - et des références beaucoup moins systématiques au néo-classique que chez d’autres shredders. On conseillera tout particulièrement l’orientalisant « Jihad », le mélodique « A Fine Day To Die », et « A Tear In The Open » qui, avec ses guitares acoustiques en rythmique et ses percus, évoque Vinnie Moore dans sa meilleure période.
Voici donc un album instrumental résolument moderne de très haute tenue. Constantine annonce la naissance du shredcore - une avalanche de notes jouées à la seconde sur des rythmiques extrêmes - et entend bien en être la référence. La technique est bien là mais la musique, elle, n’est pas toujours belle… et encore moins grand public.
Site : http://www.myspace.com/constantine3000
J. C. Baugé