Si l’on excepte le recueil d’inédits The Lost Tracks Of Danzig paru en 2007, il aura fallu attendre 6 ans ce successeur de Circle Of Snakes. Glenn Danzig nous revient au sein d’un quartet encore une fois remanié : si le guitariste Tommy Victor (Prong) a déjà fait partie du voyage, on découvre pour la première fois le bassiste Steve Zing (Samhain) et le batteur Johnny Kelly (Type O Negative) à l’œuvre ensemble. L’artwork à dominante rouge est signé Joe Chiodo, bien connu dans le monde de l’heroic fantasy.
Le riff aux harmoniques artificielles de « Hammer Of The Gods » précède les vocaux de Glenn exagérément mis en avant dans le mix (devinez qui produit ?). La voix de l’Evil Elvis est toujours à la limite de la justesse… et du supportable : on ne peut s’empêcher de penser à un Ian Astbury ou un Jim Morrison bourré. Les deux premiers tiers de l’album défilent sans convaincre, mis à part le très dépouillé « Black Candy » (Glenn, exceptionnellement à la batterie, mène la danse), et ce n’est pas le son typé garage band de la fin des 60’s qui arrange les choses. Fort heureusement, le long et simplissime « Night Star Hell » qui oscille entre Doom et Stoner, puis la suite incantatoire et électrique « Pyre Of Souls » relèvent - un peu tard - le niveau et renvoient directement à l’atmosphère 70’s de la pochette.
Danzig s’est créé son propre son, son propre style, et semble ne pas vouloir s’en écarter. La démarche est honnête mais interdit tout renouvellement et finalement toute progression… difficile de gagner de nouveaux fans dans ce cas.
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J. C. Baugé