DB s’est en partie fait connaître au milieu des années 2000 pour avoir un temps recueilli en sein quelques fines fleurs du Metal extrême, à savoir Derek Boyer (basse, actuel Suffocation) mais surtout les très talentueux et précoces Kevin Talley (ex-Dying Fetus, ex-Misery Index) et Tim Yeung (dégoté pour jouer sur le prochain Morbid Angel).
Après la réussite critique que fut Diminishing Between Worlds en 2008, le groupe remet le couvert avec un line-up renouvelé au 2/3 et s’offre un plaisir en signant chez Nuclear Blast. Polarity, donc, reprend les choses exactement où leur disque précédent les avait laissées, soit un Brutal Death Metal hyper-propre-technique-léché - les substantifs manquent - sans pourtant être trop démonstratif. Mais ce qui passait sur son disque précédent passe moins bien cette fois, DB refait le match précédent en omettant le grain de folie et de surprise qui caractérisait son prédécesseur. Bon point toutefois sur sa démarche et ses efforts pour se distinguer de la grande majorité des nouveaux venus du style. Sa production, certes fonctionnelle, mais lisible et efficace et quelques nouveautés bienvenues sont aussi glissées comme les riffs originaux et instantanément mémorisables, chose peu répandue (« A Departure From The Sun », « Solar Impulse »).
DB ne déploie que trop peu ses ailes pendant Polarity et se cantonne souvent à une musique bien exécutée mais qui pourra convenir à n’importe quel auditeur lambda fan du précédent. Pas de doute, Polarity est un disque supérieur à la moyenne mais dont la sagesse et l’absence d’audace vous le feront oublier assez rapidement.
Leopold Saroyan |