Grâce à son casting prestigieux (Ed Warby, Dan Swanö), Demiurg est devenu le projet le plus “médiatique” du stakhanoviste Rogga Johansson. Il semblerait d’ailleurs que le gaillard ait promis de se calmer un peu et de se focaliser sur quelques-uns de ses groupes phares, en l’occurrence Demiurg. Il apparaît clairement aussi qu’il a enfin envie d’autre chose que des gros riffs death suédois. Car s’il n’est pas encore totalement convaincant, ce troisième album de Demiurg pose tout de même les bases d’une évolution évidente que Rogga et sa bande veulent donner au projet. Sur le précédent opus, The Hate Chamber, on avait eu droit à du chant clair masculin. Cette fois-ci, on a du chant clair masculin et féminin.
Les chansons contiennent toujours ces gros riffs dont Rogga a le secret, il growle toujours comme un ours (quelle profondeur) mais les compos sont désormais basées sur des atmosphères, avec des passages lents clairement Doom. Certaines chansons sont même devenues un peu complexes, et, forcément, Dan Swanö y va de ses soli de claviers kitsch caractéristiques d’un certain Edge Of Sanity. La filiation avec ce groupe mythique s’arrête là, Demiurg reste plus ancré dans une certaine tradition Death, et il n’affiche pas les mêmes tendances Prog’. On pense plus au projet Doom un peu raté d’Ed Warby (sur lequel apparaît Rogga d’ailleurs : The 11th Hour) puisque Slakthus Gamleby est souvent maladroit, et parfois même assez stérile. Mais l’ambition de faire évoluer un genre aussi rigide que le Death suédois force le respect. Affaire à suivre…
Site : http://www.myspace.com/demiurgofficial
Yath