Il était une fois dans la petite ville allemande de Kaiserslautern un groupe nommé Dioramic. Un trio qui partait d'une bonne intention, celle de mélanger le côté stellaire, le lyrisme et l'accessibilité pop de Muse à un métal qui se voulait créatif, un peu chaotique (mais pas trop quand même) et au son moderne. Noble objectif que voilà.
Mais un beau jour, alors qu'ils se baladaient paisiblement dans les bois à la recherche de panax quinquefolius (plante herbacée de la famille du lierre répondant également au nom d'american ginseng - n'existant d'ailleurs pas vraiment en Allemagne, mais bon), ils croisèrent la route d'un pauvre chroniqueur en recherche de victimes. Celui-ci ouvrit la bouche, dévoilant de grandes dents brunâtres et laissa échapper ces mots : “Là où le bât blesse, c'est moins dans la réussite de ce mélange que dans l'efficacité de celui-ci “. Dioramic encaissa, puis fit un grand pas en avant, rétorquant à son interlocuteur qu'ils savaient ce qu'ils faisaient, que leur album était solide, construit de prog-post-metalcore-pop un peu barré et qu'ils jouaient la musique qu'ils avaient envie de jouer.
Ne sachant pas vraiment quoi répondre, le chroniqueur considéra ces affirmations et répondit à son tour que certes, tout n'était pas à jeter, mais que l'assemblage était harponné d'un côté surfait, presque emo (l'exemple de la voix qui tire trop sur les lignes mélodiques est révélateur) et que Technicolor était trop policé. Mais il ne fait nul doute que Dioramic croisera le chemin d'autres chroniqueurs qui cette fois, se feront séduire.
Site : http://www.myspace.com/dioramic
Gilles Der Kaiser