« Le groupe le plus prometteur de la scène post-hardcore française », dixit Rock One. Force est de constater que Submerge, le premier EP 4 titres de ces jeunes Parisiens énervés, avait recueilli de bonnes critiques dans la presse nationale. Voyons donc si, sur la durée d’un album, Doyle tient autant la route. Thomas (chant), Austin et Tak (guitares), Alexis (basse) et Séb (batterie) ont en tout cas fait appel à une pointure pour le mixage : Ulrich Wild (Deftones, Incubus).

Comme s’il avait décidé de tempérer progressivement sa brutalité, le groupe aligne en premier lieu des titres très screamo avant de virer post rock. On passe ainsi des cris dégueulés (« New Season », « And Gods Will ») à des passages aériens aux guitares en son clair avec delay (« Sink Islands »). Des titres du calibre de « Welcome To Your Life » aux relents de Jane’s Addiction, ou « Hung Vagrants (On The Road) » aux riffs mélodiques aigus en palm-muting, arrivent à convaincre par moments, mais les compos globalement décousues et la maîtrise instrumentale un peu juste finit par avoir raison de notre soif de découverte.

On ne va pas y aller par quatre chemins : Doyle ne propose rien qui n’ait jamais été entendu, et on s’emmerde. Dans un style pas si éloigné, on avait été bien plus séduit par Betraying The Martyrs… la comparaison lors du prochain ThunderFest risque d’ailleurs de faire mal !

Site : http://www.myspace.com/doyleband

J. C. Baugé