OK, ça va, on avoue : on pensait que Draft serait une énième version du groupe de potes qui se sont rencontrés au Lycée, et qui, forts de goûts musicaux communs, se trouvent un local (pourri) pour commencer à répéter, croient qu'il sont uniques (alors que la seule chose qui leur importe vraiment au plus profond est justement de ne pas trop s'éloigner de la norme), sorten une démo (au son pourri), un album (pourri) et qui s'en vont frustrés, se disant que le monde ne comprend pas leur art (et de facto qu'on est tous des cons). Mouais.
La question que vous vous posez là est : Draft est-il dans cette catégorie ? C'est bien ça ? Ben, oui et non. Et merde, plutôt oui, en fait. Parce qu'ils kiffent le punk de Gallows, le chaos orchestré de Converge, des trucs plus émotifs comme Thursday, qu'ils chantent en anglais avec un accent français un peu trop marqué pour qu'on se dise que c'est pour avoir du charme, et qu'ils sont les 1000ème à faire ce qu'ils font, oui. Parce qu'ils savant malgré tout écrire des chansons relativement bien foutues et que le son est plutôt de bonne qualité, non.
Alors voilà, un de plus, a-t-on envie de dire. On ne va donc pas écrire des tartines au sujet de Harmonic Distortion : c’est du déjà vu, on y trouve quelques éclaircies sympas, point barre. Au suivant.
Site : http://www.myspace.com/draftcore
Gilles Der Kaiser