Contrairement à ce que l’esthétique de la pochette laisserait supposer, nous n’avons pas affaire ici à la réédition d’un skeud obscur de chez Vertigo, mais bel et bien à une production - en grande partie analogique - de 2010. Electric Wizard, le quartet de Dorset emmené par Justin Osborn, revient avec un 7ème album particulièrement occulte, pétri de Doom néo-70’s et d’Acid Rock.
Le son, made in Toerag Sudios, est underground à l’extrême, sans aucune dynamique, grésillant… et paradoxalement tout indiqué pour mettre en valeur les riffs noyés de fuzz, le chant plaintif lointain, les soli bruitistes et le larsen. Les références aux films vintage d’horreur et/ou érotiques sont toujours de mise : que ce soit pour l’hypnotique « Venus In Furs » (Jess Franco, 1969) avec sa fin en phasing - non, ce n’est pas une reprise du Velvet Underground - ou l’incantatoire « Crypt Of Drugula », épilogue douteux du déjà connu « Satanic Rites Of Drugula » (référence au long métrage d’Alan Gibson de 1974), véritable bande-son d’une désagréable descente d’opiacés.
Black Masses fait figure d’exercice de style jusqu’au-boutiste, entre psychédélisme décomplexé et narcosatanisme… Culte et insurpassable !
Site : http://www.myspace.com/electricwizarddorsetdoom
J. C. Baugé