La bande du chanteur Sully Erna, biker à ses heures perdues, est de retour avec ce cinquième album studio électrique (sixième si l’on inclut le tout premier All Wound Up paru indépendamment avant de ressortir sous le nom de Godsmack en 1998). Toujours accompagné à la batterie depuis Faceless (2003) par Shannon Larkin (ex-Ugly Kid Joe qui se reforme sans lui cette année au passage) et fort de nombreux Awards outre-Atlantique, Godsmack a tendance à être méconnu dans notre contrée. C’est bien dommage car tant sur disque (l’énorme Awake en 2000) que sur scène (leur DVD Changes), le gang de Boston dégage une énergie communicative et son professionnalisme force le respect.

En comparaison avec IV, paru il y a déjà quatre ans, qui se voulait plus varié et plus expérimental aussi (presque bluesy), The Oracle rentre dans le tas comme à la bonne époque (Awake encore) mais avec une production sonore moins clinique et moins aseptisée au niveau de la batterie et des percussions. Plus homogènes donc et plus compacts, les premiers titres s’y enchaînent comme des coups de poings américains, certes déjà entendus mais très efficaces (le poétique « Cryin’ Like A Bitch » ou « Saints And Sinners » et son intro de basse groovy) avec le superbe chant de Sully, égal à lui-même. Côté influences, c’est de gros Heavy/Rock US période années 1990 et du rock grunge typique de cette décennie avec plus de muscles, et peut-être aussi un soupçon de néo-metal (« Devil’s Swing ») qu’est constituée leur musique.

Au final, les dix nouvelles offrandes de The Oracle s’enfilent vite et apparaissent puissantes mais convenues, Godsmack restant fidèle à lui-même et à ses fans, sans prise de risque. On va dire que la prophétie s’est tout juste réalisée…

Site : http://www.myspace.com/godsmack

Seigneur Fred