On s’en doutait un peu, et Headcharger ne s’est pas fait prier pour confirmer
les espoirs placés en lui. Ce troisième album est en fait
très mal nommé. Non, la fin ne commence pas maintenant,
et c’est visiblement le début de quelque chose de très intéressant
pour nos amis rockers normands (…arf, le rock et la France, ça
sonne toujours bizarre !).
The End Starts Here, marque le début d’une collaboration avec XIII
Bis Records, et expose un groupe complètement maître de son
art et désormais expérimenté. Le hardcore ’n roll
normand de Headcharger est méchamment efficace et concentre le
meilleur du metal et du southern rock sur une galette bien dense. Très
peu de groupes arrivent à ce fin dosage et on pense inévitablement
à Down. Du metal, Headcharger a gardé les riffs, l’impact
direct du hardcore et le chant énervé. Du southern rock,
le groupe a su extraire le swing, le chant mélodique chargé
et les ambiances. Et c’est cet élément bien particulier
qui permet à Headcharger de survoler son sujet. Beaucoup de groupes
pensent que pour faire du rock, il suffit de trouver de bons riffs. Et
c’est totalement faux. Si les riffs sont remarquables sur The End Starts
Here, c’est surtout parce qu’ils savent écrire de bonnes compos
avec de véritables ambiances que les mecs de Headcharger font la
différence.
Comme par hasard, on retiendra quelques titres bien particuliers sur The
End Starts Here : les plus mélodiques (« Harvey
Keitel’s Syndrom »), les plus rock ’n roll (« Would
You » et son harmonica démoniaque, « Intoxicated »
qui ouvre le bal et envoie la slide direct) et ceux dont l’ambiance renvoie
directement aux westerns spaghetti (« Something Someone »).
Site : http://www.myspace.com/headcharger
Site : http://www.headcharger.com
Yath