Attention, chef-d’œuvre ! Nos New-Yorkais déboulent avec une nouvelle offrande qui va faire très mal sur vos platines et sur scène ! Après trois albums de bonne facture parus sur le label français Listenable Records plus un EP (Hope and Horror) en 2007, ils signent là un des monuments de death metal de ce millésime 2010 (à côté du prochain Morbid Angel peut-être ?!). Si je mens, alors je vais en enfer ! Et à la limite, en compagnie d’Immolation, ça ne dérangerait pas plus que ça votre serviteur…
Grâce à une excellente production qui pouvait parfois faire défaut dans le passé mais qui se mariait toujours bien avec la musique sombre et brutale du groupe, les Américains frappent encore plus fort ! Passée une intro plus ou moins dispensable mais qui permet tout de même de poser l’ambiance, les titres s’enchaînent tels des chemins dangereux et sinueux vers les abîmes. Entre les riffs lourds et malsains, le chant death parfaitement mixé, et des soli bien sentis (« A Glorious Epoch » et son terrible break au milieu du morceau relancé par un riff monstrueux rappelant un certain Sepultura, ou bien « A Thunderous Consequence »), on frôle la perfection technique. Et cette batterie infernale sur laquelle Steve Shalaty (arrivé en 2004) martèle ses fûts en pratiquant notamment des roulements de toms puissants et transcendants (« A Token Of Malice » et « Majesty And Decay » entre autres).
Ce disque aurait pu constituer la B.O. idéale du jeu vidéo Dante’s Inferno à travers les neuf cercles des Enfers… Avec ce huitième album à l’artwork superbe, Immolation peut donc confortablement siéger au Panthéon du Death Metal au côté des autres dieux du genre.
Site : http://www.myspace.com/immolation
Seigneur Fred