Une fois que vous aurez dépassé l'état de choc causé par le niveau de mocheté de la pochette (comptez environ une demi-heure), vous pourrez vous atteler à l'écoute d'un album au nom étrange, provenant d'un groupe au patronyme étrange et jouant une musique étrange. Ça fait beaucoup d'étrange, tout ça, me direz-vous.

Eh bien oui, ces mecs sont complètement barrés. Si à l'instar de leur compatriotes de label outre-Atlantique, East Of The Wall, Irepress fait parfois un peu dans le foutoir inutile, ils jouent une musique qui offre son lot de cassures rythmiques, de changements de plans complètement inattendus et propose surtout, mais alors surtout, un nombre pas possible de riffs. Ils ne se comptent plus tant ils sont nombreux. Irepress, c'est 300 riffs à la seconde, autant de plans, des voix féminines, des hurlements masculins, un groove renforcé par la production légèrement chaude.

Avec tout ce qui se passe, ça en devient fatiguant. Le groupe n'arrive pas à cristalliser sa musique et à offrir les clés de lecture nécessaires à la compréhension du disque. À la fin de cette petite heure de musique, une question demeure donc : à quoi ça sert ?

Site : http://www.myspace.com/irepress

Gilles Der Kaiser