On constate l’expansion croissante de groupes de stoner - au sens large
du terme - dans la région ouest européenne, la France américaine.
Là où s’étendent de vastes plaines sur lesquelles
de grosses vaches dodues errent et broutent sans se poser de questions,
si ce n’est à savoir combien de fois elles vont bouser sur la journée.
Jumping Jack [clic]* vient tout droit de Nantes et s’arme d’un premier
revolver maxi six titres, du nom de Cows And Whisky [clic], prêt
à dégainer sec. Bien qu’ils ne soient que trois, la fusillade
est mortelle. Ici, il est question d’artillerie lourde aux canons sillés
bien gras, rappelant sur le plan rythmique un compromis son entre Down
et Mudweiser. Niveau mélodie, on est en plein climat sudiste. Ça
sent le whisky [clic] à plein nez, dont les émanations sortent
de la gorge rocailleuse du chanteur [clic]. On les imagine très
bien vêtues de chemises à carreaux, vestes en cuir et chapeaux
de cowboy [clic]. Sans passer à la trappe cette pochette soulignant
les cartons sur lesquels figurer les dialogues des premiers westerns muets
au début du XXéme siècle, les textes sont aussi marqués
par cette touche southern rock (« Blues Reject »,
« Smoke The Clouds », « Cows And Whisky »)
[clic].
Certes, Jumping Jack n’invente rien et s’entoure de nombreux clichés
du genre (même leurs noms de scène sont imbibés :
Julian Bells, Manu Redhead, Chris Dabrown), mais putain, qu’est-ce que
c’est bon ! Brut, puissant et efficace. Un barillet bien huilé,
chargé à bloc. Alors, si tu tiens à ton troupeau
de bovins et ta distillerie pur malt, t’as intérêt à
veiller au grain car ces cowboys n’en feront qu’une rasade. Hé,
shérif ! Avant de les mettre en prison - de Nantes… ohohoh !
- laisse-les faire un peu le ménage, notre comté en a bien
besoin.
* son approximatif d’un appareil photo
Site : http://www.myspace.com/jumpingjackgroup
Gaet’