Lag I Run est la progéniture de Nay Windhead, un auteur / compositeur / interprète qui sévit dans le sud-est de la France et qui a su s’entourer pour ce Sunlight Scars de musicos exceptionnels multi-projets : Sylvestre Etienne à la guitare, Frédéric Schneider à la basse (plusieurs albums solo à son actif) et Volodia Brice à la batterie. Le quartet a déjà ouvert pour le Morglbl de Christophe Godin… pas étonnant au vu des influences Freak Kitchen / Muse / Extreme de ce qui nous est proposé ici.

Les titres poly-ambiances, très inspirés, aux performances techniques sans faille défilent à un rythme effréné : « Adrifthead » et son shred à la Ritchie Kotzen, « Non-Eternal Sun » au refrain très teen-movie à la Paul Gilbert, « The Ceiling Is Grey » aux lignes vocales dignes d’un Matthew Bellamy. Que dire alors de l’enchaînement « Mascara » / « First Night For The Leading Part » ? L’ultra-groove, les soli de malade dopés à la wah-wah, la longue diatribe d’une demoiselle en colère… on n’avait pas été entraîné dans un tel maelström d’idées depuis bien longtemps !

Sunlight Scars est une œuvre dense, souvent magique, et ne contenant que peu de moments d’égarement (les délires électro-bruitistes font office de pauses). Elle respire aussi la soif de vivre sur plus d’une heure, ce que tout un chacun appréciera en ces temps mouvementés.

Site : http://www.myspace.com/lagirun

J. C. Baugé