Ils auraient pu s’appeler taux de suicide ou taux de criminalité à leurs débuts en 2001 dans l’état du Maryland mais ils ont choisi Misery Index, indicateur économique alliant le taux de chômage au taux d’inflation. Pas mal non plus. Et c’est régulièrement que nos Américains publient maintenant de bonnes statistiques en matière de décibels.
Deux ans à peine après le très bon (mais pas excellent) Traitors, voici venu Heirs To Thievery, avec une pochette qui ne va encore pas plaire à l’Amérique bien pensante… Leurs influences punk/hardcore sont toujours là, d’où des propos assez engagés. Musicalement, ça bouillonne tout au long de ce quatrième album, mêlant habilement Death Metal, Grindcore, et Punk/Hardcore, tant en termes de composition que de technique. Avec toujours autant de vélocité et de férocité, leurs nouvelles chansons nous surprennent et nous sautent aux oreilles, entre les accélérations qui tuent, les breaks toutes les cinq secondes (« Fed To The Wolves » par exemple), des riffs énormes et les mosh parts qui vous achèvent (« The Carrion Call ») ! Et quelle pieuvre, ce bougre d’Adam Jarvis, derrière ses fûts ! A-t-il fait des tests anti-dopage après ses sessions d’enregistrement de batterie ? Il booste véritablement les compositions (l’intro de « The Seventh Cavalry ») et nous fait définitivement oublier Kevin Talley (ex-Chimaira, Daath) ! C’est la valeur ajoutée à ce combo qui sait toutefois ralentir parfois le tempo pour mieux vous écraser (« Illuminaught ») mais là, c’est rare car vous êtes déjà tous au tapis. De plus, ils arrivent encore à trouver la place pour des soli éclairs sans que cela ne sonne indigeste (« Heirs To Thievery »). Aussi, le duo de chanteurs Netherton/Kloeppel permet de ne jamais lasser l’auditeur.
Avec une production sonore qui excelle une nouvelle fois, Misery Index fait donc vraiment très mal, dans la lignée de ses précédents essais, mais le meilleur, c’est encore en live où là, le quatuor met tout le monde KO !
Site : http://www.myspace.com/miseryindex
Seigneur Fred